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Fantôme des bois

MATT WHITBY

P H O T O G R A P H Y

LIFESTYLE

Alors que la nuit est encore épaisse, je descends doucement la petite pente qui mène à cette clairière au milieu des bois.

J’aime marcher dans la nuit.

Sans la vue, c’est l’ouïe et l’odorat qui pilotent. L’expérience est enrichissante et je m’étonne à déceler le sillon invisible de la trace olfactive d’un cervidé.

Plus loin, c’est la Hulotte que je surprends en pyjama, en train de se brosser les dents avant d’aller se coucher.

C’est l’heure où deux mondes se croisent.

J’ai rendez-vous avec celui de la lumière mais il me faut venir avant le grand basculement, pendant qu’elle est encore aveugle, pendant que je suis encore à l’abri de sa vue perçante... car après, il sera trop tard !

Je réveille un héron perché. Il est très mécontent et part d’un vol démembré en pestiférant à haute voix.

Ce tas de branches là-bas m'est familier, c’est là que je dois me cacher sans bruit.

Une fois installé je me délecte de ces quelques instants silencieux avant le grand cirque diurne.

Le ruisseau qui coule tout proche dispense une musique reposante. Les premières lueurs arrivent, une ombre passe…

c’est elle !

 

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