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Je ne sais comment expliquer ce devoir qui nous appelle,

ce besoin d’être utile en Nature.

Il n’y a ni gain en espèce, ni gratification publique,

ni pouvoir arraché, bien au contraire !

Un sacerdoce qui mange une grande partie de notre temps,

qui use nos forces et met à rude épreuve notre moral, et pourtant…

Nous y revoilà dans ces grandes plaines semées d’orge et de blé, comme chaque année à attendre patiemment leur retour.

Nous vivons la clandestinité des réseaux sociaux, fuyons la lumière de la scène, la discrétion est de mise car l’enjeu est de taille.

Notre monde est celui  des voyageurs ailés au long cours.

Ceux qui traversent la planète chaque année dans les deux sens portés par des vents ancestraux qui nous sont inconnus:

les migrateurs.

Ceux-là nous fascinent et parmi eux plus particulièrement les Busards. Saint-Martin, Cendré ou des Roseaux sont tous classifiés « espèce protégée » mais hélas, cela ne suffit pas. Car dans les plaines fin juin, les machines entrent en jeu, moisson oblige…

Les portées sont encore en cours, les jeunes ne volent pas.

La catastrophe est donc imminente, il faut faire vite.

Heureusement, les agriculteurs jouent le jeu et nous permettent d’assurer la protection des nichées. Alors qu’eux-mêmes sont engagés dans un autre combat contre les éléments.

Quels drôles de personnages que nous sommes,

dont la satisfaction ne se mesure ni en euros ni en dollars mais en nombre de jeunes à l’envol !

Vents ancestraux

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