Se laisser au fil des ans, peu à peu envahir par ces pentes ensoleillées aux lumières printanières.

Revenir en ces lieux ombragés où glisse doucement le vent tiède du mois de mai

Y revivre chaque année quelque chose de nouveau, jamais prévisible.

Se nourrir des bruits alentours et sourire

à la vie qui explose.

Redécouvrir ces instants magiques où le soleil inonde de lumière le terrier comme un phare pointant du ciel un événement imminent et deux oreilles qui pointent.

Éviter le regard de la louve et croiser celui de ces petits qui n’auront que très peu de temps pour apprendre les deux mondes. Celui de la nuit, protecteur, et celui de la lumière si dangereux.

Se fondre dans les feuilles entre les racines d’un gros chêne qui a eu la bonne idée d’être à bon vent.

Et chaque fois, se laisser envoûter par

la couleur rousse.